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histoire

La Congrégation des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie a son origine dans la fondation, au Liban, de deux groupes de femmes que les missionnaires Jésuites, (revenus en Orient en 1831), s’étaient associés : les « Mariammettes», rassemblées en 1853 à Bikfaya, par le Père Raymond Estève, français, et le Curé Youssef Gémayel, Libanais ; et les «Pauvres Filles du Sacré-Cœur», à Zahlé, en 1857, par le Père Paul-Marie Riccadonna, italien. Les deux groupes, qui avaient les mêmes objectifs, furent réunis en un seul, en 1874, et prirent le nom de

« Congrégation des Sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie ».

À cette époque, l’éducation des filles était quasiment nulle. Il y avait même une certaine hostilité à cet égard, parce qu’on considérait qu’une femme n’avait besoin de savoir que les éléments principaux de la religion. Les garçons, en revanche, recevaient une instruction, quoique rudimentaire, par les curés, « sous le chêne », près de l’église. Seules les familles aisées dans les villes et les émirs et cheikhs de la montagne demandaient à un prêtre d’instruire, à domicile, leurs fils, et admettaient que leurs filles soient instruites avec leurs frères.

Mais beaucoup d’idées nouvelles s’introduisaient en Orient avec des missionnaires venus d’Amérique qui utilisaient, comme instruments de diffusion, le livre et l’école. Il n’y avait alors de vie religieuse féminine en Orient que la forme cloîtrée ; et les gens de la montagne s’éveillaient au désir de l’instruction. Il fallait alors ouvrir, d’urgence, des écoles catholiques, autant pour les filles que pour les garçons, pour la sauvegarde de la foi religieuse, et pour l’instruction.

Pour ce faire, les Jésuites ont commencé à faire appel à des religieuses d’Occident. Mais, très vite, ils se sont aperçus qu’il était préférable de se faire aider d’enseignantes sur place, qui auraient les mêmes motivations et qui seraient animées du même esprit. Ils se mirent alors à exercer ces enseignantes à faire la classe et à faire le catéchisme dans les villages, pour permettre justement à la femme de vivre au rythme de l’évolution culturelle et d’approfondir sa foi face aux dangers qui la menaçaient.